l'aristrocratie et sa dégradation

Extrait de Diane de France, la princesse rebelle de Stephane Bern (édition illustrée) -Certains destins sont marqués par des signes. Dès l'enfance, la princesse Diane a su les déchiffrer
C'est une indomptable, rebelle que seuls les sentiments d'affection permettent d'apprivoiser

J'ai voulu écrire ceci parce que je suis née aussi dans un milieu aristocratique et que je me retrouve sans ses propos...et l'on mesure la dégradation de la noblesse et de l'aristrocratie...à l'intérieur des châteaux et des apparences que de vilenies, de petitesse, de stupidité, de cupidité et c'est pour cela que les héritages s'effondrent, que les fortunes se dilapident, que les familles s'écartèlent...rongées à l'intérieur par les vices moraux....et le seul chemin pour en sortir ne peut être que SPIRITUEL...en l'occurence se rebrancher sur un ETRE PARFAIT qui ressource l'âme

Diane de France fut placée à 9 ans en institution psychiatrique avec son frère. Ses parents, le comte et la comtesse de Paris voulaient briser ses élans, brider son tempérament !!!

" Aux yeux de mes parents, telle cousine était bannie de notre table sous prétexte d'avoir renié la religion catholique pour embrasser la religion orthodoxe. Lorsque j'invoquais la preuve éblouissante de leur amour, la réponse fusa, cinglante : "tais-toi, tu n'est qu'une imbécile!"
"que devais-je penser de parents arc-boutés sur leurs principes en interprétant abusivement une religion basée sur l'amour ? Et quand le pape Jean 23 absolut son "péché" quelques temps après, tout le monde se précipita pour l'inviter. O abîmes d'hypocrisie !"
"Rejetée par les miens, j'ai trouvé l'affection auprès des paysans et des personnes de conditions très modestes. Je trouvais l'affection dans le regard des femmes de chambres, des cuisinières et de nos gouvernantes, beaucoup plus qu'auprès de mes parents pour qui l'éducation d'un enfant ressemblait à la mise au pas d'un jeune appelé du contingent

Loin de m'appitoyer sur mon sort, j'ai puisé en moi la force d'attendre des jours meilleurs

Tous les enfants ont été contrariés dans leurs projets personnels, leurs goûts, leurs rêves. Francois s'est engagé dans l'armée parce que notre père lui interdisait de poursuivre une carrière dans l'agriculture ..Jacques dut renoncer à l'équitation qui le passionnait..."

Diane se marie avec le duc Carl de Wurtemberg et elle va partir habiter dans sa belle famille dans le château d'Altshausen, château austère au domaine de 18.000 hectares constellés de 45 grosses fermes
La vie avec sa belle famille, cela fut très dur pour elle...elle n'avait que le soutien de son mari..

"ma liberté de mouvement était circonscrite au long couloir du premier étage. Pour me promener dans les salons d'apparat, je devais demander l'autorisation
Ma belle-mère et ses filles dirigeaient les opérations, sur fond de jalousies, de rancoeurs et de récriminations"

"La mesquinerie de ma propre famille n'a pas eu de limites non plus

"je m'efforçais de vivre en autarcie sachant que, si je m'aventurais dans le huis clos familial, je risquais d'essuyer un tir groupé de critiques acerbes ou les piques acérées de furies jalouses. J'adressais mes prières à Dieu lui demandant de me donner la force de supporter l'injustice et d'endurer les vexations au quotidien "
"lorsqu'un employé casse une assiette, il est tenu d'en payer sa contre valeur sur ses gages"
"en outre cet accident (elle se casse une jambe) remit sur le devant de la scène, les dissensions avec ma belle famille. Le fossé se creusa plus profondément qu'une douve"
"ma belle-famille dont je mesurais chaque jour un peu plus les limites du sens de l'humour"
"Pensez que ma belle-mère me fit un jour savoir qu'il m'était désormais interdit de cueillir des fruits dans le jardin parce que j'étais dans une propriété privée"

Le duc Carl appréciait particulièrement la princesse Diane pour son caractère original et libre mais c'est le tempérament de feu de Diane qui alimente les critiques

"regardons en avant! Ce que j'ai vécu, je devais le vivre. Je devais traverser ces épreuves car tel était sans doute mon destin"

"on a fini par m'écouter et me comprendre car je ne dissimule jamais, je suis franche, trop peut-être car je ne sais pas jouer la comédie. Avec le temps j'ai appris à me taire si l'on ne m'interroge pas, ayant remarqué combien la vérité dérange...."

"Par rapport à mes enfants : Je leur ai appris à ne jamais proférer de médisances car à mes yeux, c'est ce qu'il y a de pire. La médisance peut tuer"

"les avanies subies par ma famille sont dues aux errements de mon père et à l'inconséquence de mes frères. Mes parents étaient trop orgueilleux, profondément convaincus de leur importance royale. Ma mère était une mondaine impénitente, elle adorait plaire, toujours persuadée de sa beauté, de sa noblesse. Elle manquait souvent de beauté de coeur, et enfant, j'étais estomaquée de la voir minauder devant des hommes pour faire enrager papa

...susurant à l'oreille de mon mari, les critiques les plus perfides à mon égard. J'ai vite compris que, si je voulais sauver mon couple et ma tranquillité, il me fallait tenir ma famille à distance et me tenir à distance
Du reste je ne supporte pas leurs jacasseries plus d'une heure ou deux, eux qui ont en commun de ne pouvoir s'interdire les médisances, le dénigrement systématique, rejetant toujours sur autrui, leur propre inconséquence, refusant la moindre parcelle d'autocritique"

Par delà la question financière, l'histoire récente de la famille royale ressemble à l'un de ces romans de série B où les déboires conjugaux, les querelles de personnes, les guerres dynastiques et les scandales financiers menacent à tout instant, de faire tomber le héros de son piedestal

elle devient malade (maladie du saturnisme = empoisonnement du sang)
"ne pouvant décidemment pas compter sur ma famille qui ne me prenait pas au sérieux et qui refusait de voler à mon secours sous l'odieux prétexte que l'argent de mon mari pouvait m'offrir tout ce que je désirais..
Le fossé s'est alors creusé un peu plus profondément avec ma famille qui ne sut pas me tendre une main secourable"

"Peut-être fallait-il simplement que je passe par ce chemin de croix pour acquérir une autre ouverture d'esprit. Je pense fondamentalement que rien n'est dû au hasard.

Apprécier chaque jour comme étant potentiellement le dernier et donc le vivre pleinement, intensément en s'émerveillant d'être en vie et en s'efforçant de donner aux autres, ce que l'on reçoit

Personnalité de la princesse Diane (je m'y retrouve, elle est ma soeur !) : extravagance maîtrisée, son franc-parler sans artifice, son bon sens salué par tous

"Partout où je suis dans le monde, j'envoie à mes amis, par la pensée, des ondes positives

Très tôt, j'ai pris conscience que la véritable beauté est celle de l'âme et du coeur

Est-ce pour prendre le contre -pied de ce que j'ai vu chez ma mère que j'ai une sainte horreur des mondanités? Maman avait le chic pour recevoir toujours des amis qui venaient prendre le thé à la maison et débiter des stupidités. Je me suis toujours sentie mal à l'aise dans ces salons de vanités mondaines où les gens plastronnent, pontifient, parlent d'eux avec délectation mais sont incapables de pousser une conversation plus loin que l'écume superficielle.
Avec ma franchise, j'ai vu très tôt que je dénotais et j'ai préféré approfondir d'authentiques liens d"amitié en privé

"En tout cas, j'ai trouvé cette société parisienne aristrocrate superficielle, égoïste, bouffie de suffisance et dissimulant mal sa bêtise sous une couche de vernis hypocrite"

Tous les soirs, je procède avec lucidité et sévérité à mon examen de conscience..j'élimine toutes pensées négatives, je chasse la rancoeur de mon coeur et je m'interdis de céder à la médisance

Seul compte à mes yeux, de me présenter sans masque devant Dieu
Je ne suis pas une sainte mais j'essaie d'être juste, honnête et d'envoyer de l'amour à tous ceux que je rencontre même s'ils se montrent mal intentionnés envers moi.
Je crois au fond que les êtres humains sont méchants quand ils sont malheureux

"J'aimerais connaitre la paix en famille mais cela ressemble à un rêve impossible. Nous avons tous mes frères et soeurs, différemment sans doute, manqué d'amour dans notre enfance alors nous passons notre temps à nous accrocher tout en protestant que l'on s'aime profondément"

elle est belle l'aristocratie française..où les enfants souffrent de manque d'amour....pas partout, mais je l'ai vécu aussi +++ (dit marie-francoise)

"mais comment ne pas regretter que notre société perde le fil du sacré et sombre corps et âme dans l'hédonisme et le matérialisme!

"je n'invente rien, je vois simplement ce que d'autres ne voient pas. Il m'est arrivé d'avoir des flashs
Pour avoir failli la perdre, j'aime la vie. En chaque chose, je vois le côté positif et une force mystérieuse me pousse à aller sans arrêt de l'avant. Je reste curieuse, ouverte à toute idée, curieuse de ce que la vie réserve