Mermoz

Mermoz (je n’écris que l’aspect psychologique, je n’écris pas toutes ses aventures , c’est trop long !!....c’est pour vous expliquer encore et encore que l’extérieur est le reflet de l’intériorité….tout le temps !!!
On se fait tout arriver !!!!

Je sais que seules les grandes épreuves, les grandes chutes, les grandes réussites et les grandes chances font un homme grand
Son appétit héroïque, certains jours devait se contenter d’un café crème.. Il était sans un sou, sans aucun espoir, mais il répétait sans arrêt : je volerai, je volerai, je serai pilote, je serai pilote (du pouvoir de la pensée dixit MF)

A un seul repas il était capable de manger : deux douzaines d’huitres, un homard entier, une poularde entière, un camembert entier + les entremets et les fruits.

Pendant 8 années, il ne vécut pas un seul jour, hormis ceux où il dut se battre avec la mort sans penser à la traversée de l’Atlantique

« je suis triste, j’ai un cafard terrible ». En Argentine, où sa vie extérieure est si pleine , la ligne de sa vie intime est brisée de ruptures, de secousses. Tantôt il se sent couler dans une eau morte (c’est ainsi qu’il meurt !!! noyé dans l’atlantique !)
Personne ne pouvait soupçonner la charge de détresse que portait cet athlète qui marchait la tête si haute de victoire en victoire.
La vérité est que Mermoz ne pouvait échapper à ces crises. Quoi qu’il fit la satisfaction prolongée lui était interdite.

Il se sentait anxieux devant les questions éternelles et insolubles : l’amour, la mort, le sens à donner à la vie

L’obsession de la traversée de l’Atlantique prenait sur son esprit un empire maladif

J’ai connu, écrivait-il l’angoisse de la soif après l’incendie en vol dans le désert d’Arabie (il va boire l’eau de son réservoir pleine d’acide et cela va lui trouer les intestins), j’ai connu la captivité chez les Maures, j’ai connu l’étreinte de la cordillères des Andes pendant 3 jours (il a failli mourir), la panne en forêt vierge au cœur du Brésil, la descente en parachute après rupture en vol de l’appareil de Toulouse, la panne dans l’atlantique sud, etc…que pourrais-je connaître d’autre ?

Mermoz qui croyait avoir exploré jusqu’au tréfonds le bourbier humain, connut le pire

Il comprit qu’il avait laissé sa jeunesse sur ces rivages et qu’il ne serait plus jamais heureux

Mermoz (au moment où ce qu’il a créé est repris par air France avec un tas de corruptions ) y avait eu, au dépend de sa joie et de sa paix intérieure, le spectacle du snobisme, de la lâcheté et l’affreux combat qui se livre sans cesse pour de vains honneurs et pour la cupidité.

Dans son existence intime, une lente, sûre et fatale désagrégation le séparait de sa femme

Pour tout apaiser, tout éclairer et tout illuminer, il avait le vol et Mermoz volait et ce n’était pas un archange qui emportait son avion mais un homme qui

traversé le prisme entier de l’arc en ciel humain.
Une telle expérience avec un homme d’une telle sensibilité ne s’acquièrent pas impunément

« tout est fini écrivait Mermoz à cette époque, tout est terminé »

A mesure que passaient les mois et que se creusait sa connaissance des autres et de lui-même, il se repliait, s’éloignait de tout ce que la renommée jetait à ses pieds. Sa mélancolie native se transforma en une sorte de lumineuse tristesse.

Mermoz très souvent pensait à la mort. Il disait : » je ne voudrais mourir qu’en avion !» et c’est ce qui va lui arriver !!

C’était un neurasthénique profond et il a créé à mon humble avis sa propre fin par son état intérieur

Conclusion : Penser +++++ même si les circonstances disent le contraire. Quelques soient les situations et les gens : en extraire le POSITIF !!!!!